En juillet 2016, Île-de-France Mobilités décide d’accélérer le renouvellement complet du matériel de la ligne B du RER, 2e ligne la plus chargée d’Europe avec un million de voyageurs quotidiens et dont la qualité de service n’est pas au rendez-vous. Elle confie à la RATP et la SNCF, les coexploitants, le soin de monter le cahier des charges et l’appel d’offres. La desserte actuelle est assurée par un matériel spécifique dit d’interconnexion, le MI 79 (et son descendant le MI 84) dont les premières rames ont 40 ans. Ce matériel fait l’objet depuis 2010 d’une rénovation lourde notamment sur les aménagements intérieurs.
L’appel d’offres est lancé en juin 2018 pour 180 rames dont 146 en commande ferme. Dénommées MI NG, les rames doivent pouvoir circuler en UM 2 avec une longueur de train maximale de 208 m et une capacité accrue de 20 à 30 %.
La pandémie retarde un peu l’analyse des offres mais en 2020, deux offres sont examinées : le français Alstom d’une part, le canadien Bombardier associé à l’espagnol CAF de l’autre. En octobre, IdFM s’engage à signer le marché d’ici à la fin de l’année. Pour ne pas retarder cette opération, IdFM vote le 9 décembre le financement pour l’acquisition de 146 rames à hauteur de 2,5 milliards d’euros. Les premières livraisons sont attendues dès 2025. Ce matériel devient MI 20.
Au même moment, alors que le candidat pressenti est le groupement Bombardier-CAF, Alstom lance deux recours dès le 23 novembre avant l‘attribution du marché. Le 17 décembre, alors que la SNCF présente le projet de commande à Bombardier-CAF à son conseil d’administration, le tribunal