On en parle beaucoup et pourtant, le dossier des SERM ne donne pas l’impression de progresser énormément. Deux régions ont cependant des projets assez aboutis qui pourraient leur permettre une mise en oeuvre plus rapide. Du côté du Grand Est, on planche sur quatre réseaux dont deux sont déjà labellisés, le couloir Lorraine – Luxembourg et les circulations Mulhouse – Bâle, des liaisons transfrontalières. Ces deux SERM pourraient entrer en service dès 2026. S’y ajoutent le SERM autour de Reims et bien sûr celui de Strasbourg, le premier déjà engagé. De leur côté, les Hauts-de-France avancent aussi à grands pas. Du 19 septembre au 30 octobre, la région a invité les habitants à se prononcer sur les liaisons envisagées. Depuis Lille, le réseau partirait en étoile vers Hazebrouck, Béthune, Lens, Douai, Valenciennes et Courtrai (Belgique), desservis de 5 à 10 min à la pointe. D’autres villes comme Hirson, Saint-Quentin, Calais, Dunkerque ou Amiens auraient un train toutes les 15 à 30 min. En complément, une nouvelle ligne serait créée entre Lille, l’aéroport de Lesquin et Hénin-Beaumont tandis qu’une nouvelle gare serait établie entre Lille-Europe et Lille-Flandres. Ce schéma, établi avec la Société des grands projets, devrait se mettre en place progressivement dès 2026 et jusqu’en 2040.
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ValiderPar : Philippe-Enrico ATTAL
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Rappelons que la loi relative aux SERM du 27 décembre 2023 accélère et structure leur déploiement. À ce jour, l’État a labellisé 24 projets de SERM. SNCF Réseau et SNCF Gares & Connexions, gestionnaires d’infrastructure, accompagnent Régions et Métropoles dans la mise en œuvre progressive de ces projets et ce en lien avec les autres parties prenantes impliquées (opérateurs de transports, Société des Grands Projets, …). Certains SERM sont en cours de définition, tandis que d’autres sont plus avancés et exploitent déjà les premières phases comme à Bordeaux, Strasbourg ou le long du Léman Express.
Ajoutons que le projet de SERM Hauts-de-France entend faciliter les déplacements de 5 millions d’habitants en apportant une réponse concrète aux problèmes de congestion routière de la Flandre, du Calaisis, du Valenciennois, du Douaisis, du Cambrésis et de l’Arrageois.
Notons que le salon European Mobility Expo, qui s’est tenu à Strasbourg jusqu’au 3 octobre sous l’autorité du Groupement des autorités responsables de transport (GART) et de l’Union des transports publics et ferroviaires (UTPF), a permis à la région Grand Est d’exposer son avance dans les services express régionaux métropolitains. Avec quatre territoires concernés autour de Strasbourg, Mulhouse, Reims et sur l’axe Lorraine-Luxembourg, la région a revendiqué son expertise dans l’organisation de ces services de transport à haute capacité.