Conçue pour être prolongée en Italie, cette ligne d’une centaine de kilomètres n’a jamais franchi la frontière. Son activité réduite dans deux départements peu peuplés connaît un rebond avec l’essor des sports d’hiver à partir des années 70. Retour sur l’histoire de cette artère ferroviaire des Alpes françaises au destin international contrarié.
Au cours de ses 140 ans d’existence, cette artère ferroviaire des Alpes françaises (numérotée 915 au catalogue du RFN), longue de 109 km, joue de malchance à trois reprises. Bien que conçue à l’origine par son constructeur le grand réseau PLM avec un éventuel débouché sur l’Italie depuis le terminus de Briançon, ce projet rebondit à plusieurs reprises mais en fait ne se concrétise jamais. En second lieu la ligne devient l’amorce depuis Chorges de l’antenne de Barcelonnette dont les travaux inachevés conduisent à son abandon durant la dernière guerre.
Enfin, elle connaît entre 1970 à 2010 avec la fièvre de l’or blanc dans les Hautes-Alpes un trafic considérable de skieurs utilisant des trains de nuit venant de tout l’Hexagone et fréquentant les stations du Dévoluy, du Gapençais, de l’Embrunais et du Briançonnais. Elle figure alors avec Saint- Gervais, Bourg-Saint-Maurice et Modane au rang des destinations prisées. Malheureusement en fin de période la SNCF n’étant plus à même de fournir un parc de voitures-couchettes suffisant doit cesser ce type de transport à longue distance pendant les pointes des vacances d’hiver.