Décidément, la guerre est déclarée entre les régions Îlede- France et Normandie sur la Ligne nouvelle Paris – Normandie. Après le désengagement assumé des élus de la région capitale, la Normandie est plus que jamais décidée à se battre jusqu’au bout pour défendre la nouvelle infrastructure. Pour preuve, la métropole de Rouen qui vient de s’engager sur une enveloppe d’un million d’euros afin d’engager la phase 3 des études, nous apprend le quotidien Paris Normandie. L’objectif avoué est d’accélérer sur le dossier pour éviter « un enterrement de première classe » pour cause d’inaction. La LNPN vise à créer de nouvelles sections entre Nanterre et Mantes-la-Jolie (celle refusée par l’Île-de-France) et de Rouen (avec la réalisation d’une nouvelle gare rive gauche) à Barentin avec une traversée sous-fluviale. Le million voté vient boucler les 26 millions d’euros nécessaires aux études préliminaires à l’enquête publique.
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ValiderPar : Philippe-Enrico ATTAL
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Notons qu’au milieu de l’année 2024, les études préalables pour la LNPN sont toujours en cours accompagnées d’une concertation portant sur les nouvelles sections prioritaires. L’enquête publique ne devrait débuter qu’en 2025.
Ajoutons que les élus franciliens critiquent des sommes astronomiques, pour des gains de temps minimes, et une artificialisation des terres qui n’est écologiquement plus acceptable. Le Ministre des transports François Durovray pense qu’il s’agit d’un projet d’intérêt national «qui doit être capable de dépasser les positionnements de chacune des régions».
Soulignons que la LNPN permettra de répondre aux problèmes récurrents de saturation dans le nœud ferroviaire de Rouen et entre Mantes-la-Jolie et Paris, aux vitesses de circulation limitées et aux temps de parcours qui s’allongent.
Selon la ville de Rouen, « le trafic annuel entre Paris et la Normandie dépasse les 5 millions de passagers par an, et seule la LNPN pourra apporter des capacités nouvelles, devenues absolument nécessaires ».
Les collectivités et la région Normandie demandent également à l’État d’engager résolument la nouvelle phase d’études préalables à l’enquête d’utilité publique prévue dans le futur contrat de plan interrégional, d’ores et déjà adopté par la Normandie.
Rappelons que la LNPN doit permettre de relier Paris-St Lazare à Rouen en moins d’une heure (contre 1h20 actuellement) ou Paris-St Lazare au Havre en 1 h45 (contre 2h05).