Après la décision gouvernementale de relancer Roissy – Picardie, plus rien n’empêche la réalisation d’une liaison plusieurs fois reportée. Les premiers trains TGV et TER pourraient circuler avant la fin de la décennie.
Dès la publication des premières études du futur TGV Nord, c’est la douche froide en Picardie. Amiens, qui se trouve sur le tracé naturel vers Londres, est écarté au profit de Lille au prix d’un allonge ment de la desserte. En compensaÂtion, on crée une gare ex nihilo au milieu des champs à 40 km de la capitale picarde. Bientôt surnomÂmée « gare des betteraves », elle est devenue aujourd’hui le symbole des erreurs à ne plus commettre. Depuis, Amiens s’est vu promettre à plusieurs reprises d’être raccordé au réseau de TGV. Longtemps, on a évoqué une nouvelle ligne plus courte vers la Manche qui desserÂvirait enfin la ville. Mais à l’heure de rationaliser les constructions de nouvelles LGV, il y a d’autres prioÂrités, à commencer par MontÂpellier  Perpignan. Aussi, à défaut de permettre aux Amiénois de rejoindre Londres directement, il est apparu possible, à moindre coût, de les desservir par TGV. Sur le papier, la solution est assez simple, construire à peine 6,5 km de voies nouvelles dans le secteur de Survilliers encore assez peu urbanisé. En prime, la possibilité de créer de nouvelles liaisons TER vers la plateforme aéroportuaire de Roissy pour les habitants de l’Oise et de la Somme. Malheureusement comme bien souvent, c’est loin d’être aussi simple que ces seuls petits kilomètres. Le projet prévoit en réalité deux branches converÂgeant vers Roissy, une partant donc d’Amiens et l’autre de ComÂpiègne. Dans le schéma de des serte, seuls des TER seront au départ de Compiègne tandis qu’Amiens sera desservi par des trains TGV et régionaux.