En changeant de technologie d’ici à 2030, la signalisation de la ligne Marseille – Vintimille va servir de vitrine pour la nouvelle exploitation digitale et de tremplin pour un déploiement ultérieur sur d’autres lignes du Réseau ferré national.
À l’horizon 2030, toutes les composantes de la signalisation (panneaux de BAL, circuits de voie, postes d’aiguillages) de la ligne reliant Marseille à Vintimille auront changé de siècle… et surtout de technologie. Entièrement digitale, elle deviendra la vitrine de l’innovation technologique.
Cette artère internationale d’environ 260 km est essentiellement à double voie sauf entre Marseille et Aubagne et entre Antibes et Cannes où une troisième voie a été posée ultérieurement. La signalisation repose sur le BAL installé entre 1966 et 1968. À peu près en même temps que l’électrification réalisée en six étapes entre 1962 et 1969. Les postes d’aiguillages des différentes gares datent aussi de la même époque. Il s’agit pour l’essentiel de PRS. Marseille- Saint-Charles bénéficie d’un PRCI depuis 2001 avec l’arrivée de la LGV ; Monaco aussi en 1999. L’essentiel de la sécurité repose sur une technologie à relais de type S2 très ancienne. Cette vétusté des installations se traduit par des incidents affectant la régularité. Environ 350 trains empruntent quotidiennement cette ligne, en majorité des TGV et TER. SNCF Réseau lance donc un projet de régénération de la signalisation. Mais les études préliminaires montrent les limites de l’exercice notamment en termes de durée des travaux : plus de 20 ans !
Simultanément, l’Europe incite les États membres à accélérer la mise en oeuvre de l’ERTMS. L’artère Marseille – Vintimille fait partie d’un corridor prioritaire entre l’Espagne, l’Italie et au-delà.