Ouverte au trafic commercial en juin 2001, la LGV Méditerranée tire de ses 20 années d’exploitation un très bon bilan. Construite dans la continuation de la LGV Rhône-Alpes, l’artère dotée de trois gares nouvelles, Valence-TGV-Rhône-Alpes-Sud, Avignon-TGV et Aix-en-Provence-TGV, connaît de fortes fréquentations consolidées par le lancement de l’offre Ouigo en 2013 et l’aménagement de connexions avec le trafic TER.
C’était le 10 juin 2001, date mémorable à laquelle les premiers voyageurs avides de soleil découvraient les bienfaits de la grande vitesse ferroviaire, grâce à l’ouverture au trafic commercial de la LGV Méditerranée désignée LN 5 et numérotée 752 au catalogue du RFN.
Destinée à irriguer l’arc méridional de la Provence au Languedoc, cette artère nouvelle d’un développement de 217,7 km jusqu’aux portes de Marseille était la continuation logique de la LN 4 Rhône-Alpes ouverte jusqu’à Valence depuis mai 1994. Elle comportait une courte branche de 25,059 km numérotée 834 pour la desserte de Nîmes et des au-delà vers le Languedoc.
12 ans s’étaient écoulés entre les premières études et son aboutissement avec déclaration d’utilité publique du projet le 2 juin 1994. Entre-temps il a fallu régler divers obstacles d’ordre administratif, financier, humain et technique dans un environnement de qualité très sensible, c’est le cas de la dérivation du tracé sur la rive droite du Rhône au sud d’Orange pour satisfaire les doléances des opposants vignerons de Châteauneuf-du-Pape. Sept ans de travaux auront été nécessaires pour construire la ligne et ses trois gares nouvelles implantées à Valence-TGV-Rhône-Alpes-Sud, Avignon-TGV, Aix-en-Provence-TGV à partir de deux bases travaux principales : Eurre et Cheval-Blanc raccordées au réseau existant.
À l’usage, avec leur excellente fréquentation, bonifiée par des aménagements complémentaires assurant une connexion avec le trafic TER, malgré un éloignement raisonnable des centres-villes, elles figurent en très bonne position par rapport aux gares implantées sur des différentes LGV françaises aujourd’hui en exploitation. Quant aux métropoles de Marseille, Toulon, Nice et Nîmes, Montpellier, Perpignan, leur accès s’est trouvé notablement rapproché, non seulement depuis la capitale mais aussi depuis le nord, l’est, l’ouest de la France ainsi que depuis la Suisse, l’Allemagne et le Benelux.