D’importants investissements sont engagés sur le réseau des Hauts-de-France. De quoi venir à bout des nombreux dysfonctionnements apparus sur les TER ces derniers mois.
La situation est plutôt inquiétante. Les TER de la région Hauts-de-France connaissent des perturbations sans précédent depuis près d’un an. Retards en cascade, trains annulés ne se comptent plus. Les voyageurs, excédés, se demandent quand prendra fin leur cauchemar. Une première réponse régionale a été d’appliquer les pénalités prévues au contrat. Malgré cela, la SNCF n’a pas été en mesure de remplir ses engagements alors que le maximum des sanctions financières a été atteint. En cause, le manque de personnels victimes de la crise sanitaire ou en récupération de congés. En toute urgence, des agents supplémentaires ont été mobilisés tandis que le matériel a été mieux réparti pour faciliter les opérations de maintenance, (les TER 2N NG au nord et les Regio 2N en Picardie).
Des mesures radicales alors que les Hauts-de-France menaçaient tout simplement de cesser les paiements à l’entreprise publique. Une menace prise au sérieux mais qui n’aura pas suffi à résoudre la crise. À la rentrée de janvier, alors que les dysfonctionnements se sont prolongés, la région a mis sa menace à exécution sans rien régler pour autant. Au-delà de l’arrêt du paiement des redevances, quelles solutions mettre en œuvre?
La question de la mise en concurrence est plus que jamais d’actualité. La région a déjà franchi le pas, annonçant que la SNCF perdra son monopole dès la fin du contrat en cours. Un changement prévu à l’origine par étapes : en décembre 2023 sur les lignes au départ d’Amiens et en juillet 2024 sur les axes Paris – Beauvais et les lignes autour de Saint-Pol.