Toutes les lignes créées à l’origine par les compagnies de l’Ouest, de l’État et du PO forment un curieux écheveau imbriqué depuis la capitale jusqu’au littoral occidental, dont la genèse est pour le moins compliquée. À cet égard les noeuds nantais et nazairien dont le premier, doté de deux gares spécialisées, sera longtemps abordable depuis Paris par deux lignes indépendantes. Comme partout en France, le rail se développe prodigieusement dans la seconde moitié du XIXe siècle. C’est la Compagnie du Paris-Orléans qui donne le ton en ouvrant la ligne de Tours à Saint-Nazaire achevée en 1857 en épousant la rive droite de la Loire, avec étapes à Saumur en 1848, à Angers en 1849, à Nantes en 1851. En direction de la Bretagne, la Compagnie de l’Ouest ouvre le parcours de Paris-Montparnasse au Mans via Chartres en 1854, prolongé à Laval en 1855 et à Rennes en 1857, avec embranchements vers la Normandie du Mans à Alençon en 1856, de Rennes à Saint-Malo en 1864.
L’irrigation ferroviaire de la péninsule bretonne, a lieu :
• côté nord, où une variante de tracé est envisagée par le centre de la Bretagne assez mouvementée via Pontivy, Carhaix, Châteaulin, en septembre 1863 par l’ouest de Rennes à Saint-Brieuc et Guingamp et jusqu’à Brest, touché en avril 1865 ;
• côté sud en restant à distance du rivage par le PO de Savenay à Vannes et Lorient en 1862 et jusqu’à Quimper en 1863, avec antennes de Quimper à Landerneau en 1864, 1867, d’Auray à Pontivy en 1864, de La Possonnière à Cholet en 1866 (transférée à l’État en 1883), de Questembert à Ploërmel en 1881, d’Auray à Quiberon en 1882, de Quimper à Pont-l’Abbé et Douarnenez en 1884.