La ligne de train entre Bangkok et Phnom Penh est interrompue depuis plusieurs décennies lorsque nous entreprenons, fin 2018, notre voyage de la capitale thaïlandaise à Aranyaprathet, dernière ville avant le Cambodge.
L’Histoire est de nouveau en marche entre la Thaïlande et le Cambodge. Cette fois elle va être amicale. Et passer par le chemin de fer.
La ligne entre Bangkok et Phnom Penh, interrompue depuis plusieurs décennies, est sur le point d’être rétablie(1). Ayant entendu parler d’un forfait incluant le train jusqu’à Aranyaprathet (dernière ville avant le Cambodge) puis un bus jusqu’à Siem Reap (ville desservant Angkor), j’ai voulu emprunter cette ligne qui s’arrête juste avant la frontière avec le Cambodge. Pour cela, n’y avait qu’une solution: se rendre à Hua Lampang, principale gare de Bangkok, seul endroit habilité à vendre ce billet de train. Bien que cette gare desserve toutes les grandes destinations de Thaïlande et que les tarifs soient accessibles aux gens de la région, peu de personnes la connaissent, y compris de nombreux chauffeurs de tuk tuk…
Hua Lampang a quelque chose d’une gare parisienne, bien que beaucoup plus petite. Malgré ses nombreuses dessertes, elle est établie en cul-de-sac (les trains y commencent et y terminent leur parcours). Elle a quelque chose de l’ancienne gare d’Orsay, non seulement par sa taille et sa situation très citadine mais aussi par son architecture intérieure avec une haute et très longue coupole. L’intérieur est quasi intégralement constitué d’une salle d’attente. Une terrasse-café tend à faire penser au Train- Bleu de Paris-Lyon. Vraiment pas typique de la France, une salle d’attente est réservée aux moines. À cela s’ajoutent quelques échoppes de vendeurs ambulants qui tiennent lieu de galerie marchande.