En mai dernier, l’Association des trains du sud de la France reprenait l’exploitation et la gestion de son matériel ferroviaire historique qui réunit notamment des autorails, deux machines à vapeur et un fourgon postal. Quelques mois plus tard, l’association a emmené à bord d’un de ses autorails, l’X 5845, des passionnés de trains et de photographie pour sillonner la ligne Ambert – Sembadel à basse vitesse. Une aubaine !
Le 7 octobre dernier, dans le Puy-de-Dôme, des amoureux du train et des passionnés de photographie ont été réunis à bord d’un authentique autorail des années 1950 qui a circulé entre Ambert et Sembadel via La Chaise-Dieu. « La ligne, à voie unique, sillonne successivement la vallée, la montagne et les forêts. De nombreux édifices et lieux remarquables jalonnent le trajet. Nous proposerons donc des arrêts en ligne propices à la prise de vues et à l’admiration des paysages et des monuments », raconte Renaud Vénuat, secrétaire de l’Association des trains du sud de la France (ATSF), à l’origine de cette journée découverte. Ce voyage en pleine nature et à petite vitesse a été rendu possible grâce à la réhabilitation totale, par les bénévoles de l’ATSF, du véhicule à la livrée rouge et crème, l’X 5845, alias « la Mobylette », « le surnom donné par les cheminots à tous les X 5500/5800 ». C’est en mai 2017 que l’association présidée par Jean-Philippe Isnard – il est propriétaire de l’intégralité des véhicules de l’ATSF – a repris la gestion et l’exploitation de son matériel ferroviaire sur la ligne habituellement utilisée par une autre association ferroviaire, l’Agrivap, qui organise les « Trains de la découverte ». « L’objectif est de compléter l’offre touristique de l’Agrivap en faisant circuler nos trains au cœur de la nature, dans le parc naturel régional du Livradois-Forez », explique Renaud Vénuat, issu d’une famille de cheminots comme le sont aussi les autres membres du bureau de l’ATSF, hormis Marc Petavy, vice-président, ex-chef de district à la SNCF. L’association possède également deux antiques locomotives à vapeur, la 030 T 8 et la 030 T 8157, inscrites à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. Elles sont respectivement baptisées Léonie (du nom de la grand-mère de Jean-Philippe Isnard !) et Ilène (prénom de la seconde épouse de l’ancien maire de Nice qui, à l’époque, avait financé sur ses fonds propres une grande partie de la rénovation de la locomotive).