Faisant suite à d’importantes réalisations ces dernières années, le programme de remise à niveau et d’amélioration du réseau Paca continue. En voici le détail pour 2017 et au-delà.
Le réseau ferroviaire de cette région méridionale, irriguant les six départements du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, des Hautes- Alpes, des Alpes-de-Haute-Provence, du Var et des Alpes-Maritimes, compte 1 276 km de lignes classiques hors LGV Méditerranée, soit un faible linéaire avec seulement 4,4 % du Réseau ferré national, mais sur un vaste espace territorial, avec un grand vide à l’est, dont 47 % électrifiés. Passant de l’altitude du bord de mer à la cote 1 203 à Briançon, ce réseau compte 193 tunnels, de nombreux viaducs, 1 462 ouvrages en terre et 343 passages à niveau.
Rappelons qu’un important cortège d’améliorations a été mené à bien ces toutes dernières années, avec le triplement des voies de Marseille-Blancarde à Aubagne, d’Antibes à Cagnessur- Mer, la réouverture au trafic voyageurs de Sorgues – Carpentras, la création de la « virgule » d’Avignon-TGV, la modernisation de l’antenne La Pauline – Hyères.
Pour la période 2015-2020, le contrat de plan État-région intéressant le mode ferroviaire a été réévalué à 696 millions d’euros, partagés entre l’État (197 millions), la région Paca (213 millions), les collectivités, dont une subvention de l’Union européenne (211 millions), et SNCF Réseau (75 millions). L’éventuel projet national de LGV Provence-Côte d’Azur, maintenant découpé en trois priorités, rappelées en fin d’article, est bien entendu exclu de ce programme.
Après 220 millions d’euros dépensés en 2016, pour l’exercice 2017 l’effort financier porte sur l’engagement de 183 millions d’euros dont 120 de modernisation et 63 pour la maintenance des installations. La quasi-totalité des lignes principales et secondaires sont concernées par des opérations variées, dont les grands axes sont relatifs à l’augmentation de la capacité et du débit des lignes, au renforcement de la sécurité tout en favorisant le développement du trafic commercial, tant voyageurs que fret.
Nous avons choisi de développer sur chacune des lignes la nature des travaux envisagés, qui nécessitent dans plusieurs cas, pour les plus lourds, des coupures intégrales de trafic.
Ligne PLM Paris – Lyon – Marseille
Cette artère dite impériale de 173 km va du Km 688,794 au sud de Pierrelatte jusqu’à Marseille via Avignon, Miramas.
On note deux renouvellements de voie : l’un, sur 6 800 m au sud de Tarascon, avec remplacement de sept appareils de voie a été entrepris de nuit du 2 janvier au 28 avril, l’autre, sur 23 km entre Le Pontet et Barbentane hors la zone d’Avignon, doit être réalisé de nuit du 21 août à décembre. En communion avec la Symadrem, organisme gérant la gestion des crues, le chantier de construction d’une digue de 5 km entre la rive gauche du Rhône et la voie ferrée sera entamé, avec une dizaine de petits ponts-rails de façon à créer des bassins de dissipation pour l’écoulement des eaux. L’actuelle sous-station traction d’Arles, située sur l’assiette des terrains des ex-ateliers, repris par Area Paca en vue de l’édification d’un ensemble dédié à la culture, devra être reconstruite sur un autre emplacement. En gare de Saint-Chamas, une passerelle reliant les deux quais à surélever assurera la sécurité des voyageurs. Également en nocturne, le renforcement des structures du grand tunnel de la Nerthe aura lieu en deux phases (au printemps et à l’automne).
Ligne Avignon – Cavaillon – Miramas
Longue de 68,5 km, cette double voie fait partie de l’itinéraire bis d’accès au complexe de Miramas. En 2017, elle est concernée par le confortement du tunnel de Saint- Saturnin (1 000 m), dont les travaux dureront jusqu’en 2018, et la réalisation de passerelles en gare de L’Isle-sur-la-Sorgue avec deux ascenseurs et d’une autre avec trois ascenseurs en gare de Cavaillon, avec rénovation totale des revêtements de quais. Ligne de la Côte Bleue Miramas – Port-de-Bouc – L’Estaque – Marseille via Arenc D’une longueur de 70 km, cette double voie électrifiée jusqu’à la bifurcation de Lavalduc est ciblée pour un renouvellement de voies à l’été dans le tunnel d’Engrenier (319 m), au nord de Fos, ainsi que par le traitement de parois