Elles ont circulé pour la dernière fois le 4 novembre 2020. C’est la fin d’une carrière de plus de 40 ans pour les Z 6400. La série affectée notamment sur Paris-Saint- Lazare a bénéficié d’une rénovation lourde au début des années 2000. Le déploiement massif du nouveau matériel Francilien, engagé à Saint-Lazare en 2013, a accompagné le retrait des Z 6400 dont les radiations se sont accélérées à compter de 2017.
Si leur fin de parcours n’est pas une surprise, la méthode est brutale. Leur retrait définitif devait intervenir mi-décembre 2020 à l’occasion de la mise en route du SA 2021. Mais le deuxième confinement aura raison des éléments en circulation. Les dernières Z 6400 roulent le 4 novembre. Dès le 5, la région de Paris-Saint- Lazare met en oeuvre un programme allégé pour tenir compte de l’absence de personnel malade et d’une fréquentation moindre. Moins de trains, donc moins de rames nécessaires.
Le détail de leur longue carrière de plus de 40 ans est relaté dans Rail Passion n° 236 de juin 2017. Rappelons juste que cette série de 75 rames construites entre 1976 et 1979 est livrée pour 15 exemplaires à Paris-Nord pour la nouvelle desserte Roissy-Rail et le reliquat à Paris-Saint-Lazare. L’ensemble de la série est regroupé à Levallois en 1982. Dernière génération de la construction en acier inoxydable, elle sera appréciée par sa livrée colorée, ses sièges individuels, sa fiabilité.
Non reprise sous le vocable de « petits gris », la Z 6400 fait l’objet d’une opération confort à mi-vie avec rénovation lourde sous l’impulsion de Transilien. Elle se déroule entre 1999 et 2006. Le contenu : nouvelle livrée extérieure, nouvelles assises sur les coques conservées avec ambiance bleue, disposition à quatre places de front, suppression anticipée de la 1re classe, schéma de ligne dynamique, climatisation en cabine. Le nombre de places assises est de 332 et de 88 strapontins. Elle concerne l’ensemble du parc dont trois rames avec un aménagement particulier pour la ligne GCO en 2004. En cours de vie, sur le plan technique, ces rames reçoivent des anti-enrayeurs, des archets en carbone et plus récemment de nouveaux thyristors de shuntage.