Fabriqués en URSS et acquis par la DR au début des années 70, les diesels classe V 300, les « Ludmilla », sont engagés en services voyageurs et marchandises. Les séries 132 et 142 totaliseront 873 exemplaires. Au tournant des années 90, la chute du trafic fret et la fusion de la DB et de la DR précipiteront la baisse de l’effectif. Retour sur l’histoire d’une grande famille de locomotives diesels de ligne.
En matière de locomotives diesels de ligne, le réseau de la DR pour réduire la traction vapeur s’est d’abord équipé dans les années 60 de machines V 180 à transmission hydraulique de trois versions différentes construites en RDA :
• 118.001-087 de type BB avec deux moteurs de 662 kW, alignées sur les seconds en 1970 et rebaptisées 118.500 ;
• 118.101-182 de type BB avec deux moteurs de 736 kW ;
• 118.201-406 à disposition d’essieux CC avec deux moteurs de 736 kW remplacés par la suite par des moteurs de 900 kW détarés à 883 kW avec renumérotation en 118-601- 806 en 1980.
Cette armada disposait de chaudière vapeur pour le chauffage des rames voyageurs.
Vers la fin de la décennie le gouvernement est-allemand s’est tourné vers les usines de l’Union soviétique pour produire des moteurs lourds destinés à la classe V 200 du type CC, développant 1 470 kW, à transmission électrique, limités à 100 km/h pour trafic fret et construits en URSS. Cette nouvelle série numérotée 120 a été construite en 378 exemplaires de 1966 à 1974.
De 1970 à 1973 la DR acquiert deux séries de la nouvelle classe V 300 avec moteurs de 2 200 kW, aptes au trafic voyageurs, à transmission électrique, montées sur deux bogies à trois essieux, à savoir les 130 aptes en principe à 140 km/h au nombre de 80 basées aux Bw (Bahnbetriebswerk, dépôt) de Leipzig sud, Halle Pbf, Neustrelitz, Falkenberg, Seddin, et