En 2017, la mutation du parc moteur SNCF s’est poursuivie, avec la baisse continue des séries anciennes, tout particulièrement des locomotives, inéluctablement supplantées par des matériels automoteurs électriques ou bimodes dont les livraisons s’étaleront encore sur plusieurs années. Quand elles s’achèveront, les rames tractées auront vécu, à l’exception de celles formées par les convois de fret, activité toutefois en baisse…
Le bilan de l’année 2017 en quelques chiffres
Le bilan de l’année 2017 se traduit en chiffres par 5 679 engins moteurs et automoteurs à l’inventaire, soit un effectif en diminution, pour l’année, de 40 unités, un chiffre inférieur à celui enregistré en 2016 (- 106 engins). 185 radiations ont été prononcées en 2017, contre 220 en 2016. 145 engins ont été intégrés aux inventaires des activités, soit cinq locomotives louées par Fret auprès de Akiem pour remplacer les BB 36000 interdites de Belgique (BR 186 n° 192 à 195 et 260), 78 éléments automoteurs électriques bicourant, 38 éléments automoteurs bimodes, 14 rames TGV de la gamme RGV 2N 3 UFC (Océane), ainsi que 15 éléments trams-trains destinés à la ligne T 11 (Épinay-sur-Seine – Le Bourget), ouverte le 2 juillet 2017. Trois parcs sont en nette diminution : celui des locomotives électriques avec – 43 engins, celui des locomotives à moteur thermique, avec – 53 engins et celui des automoteurs à moteur thermique, – 25 engins. Les progressions s’observent dans les effectifs des éléments automoteurs électriques, avec + 42 unités, et des éléments automoteurs bimodes, + 36, soit une tendance à l’exploitation par éléments automoteurs (suppression de postes d’agents de manÅ“uvres attachés aux activités voyageurs, réduction des parcs locomotives et voitures…) qui se confirme. Cette progression des effectifs automoteurs est due aux quatre grands programmes qui contribuent au renouvellement des matériels arrivant en fin de vie : le Francilien, avec 23 éléments livrés en 2017, le Régiolis avec 45 éléments, le Regio 2N, avec 48 éléments, et enfin le programme EuroDuplex RGV 2N 3 UFC (14 rames).
Évolution de la flotte TGV
L’année aura vu la mise en service de deux LGV (n° 9 et 10) : Tours – Bordeaux, Connerré – Rennes, ainsi que de la « virgule de Sablé » (2 juillet 2017). La mise en service de Tours – Bordeaux va entraîner le retrait progressif des rames Atlantique de cet axe au profit des RGV 2N 3 UFC (rames n° 851 à 865-867 à 891). Depuis l’entrée en vigueur du service annuel 2018, le 10 décembre 2017, les rames Atlantique ne descendent plus au sud de Bordeaux (perte des services sur Hendaye et Tarbes), et ne conservent plus que quatre AR terminus Bordeaux, ayant perdu Toulouse dès l’ouverture de la LGV. Si la flotte conserve un niveau global similaire à celui de la fin de 2016 (419/415 rames), on notera la radiation de 19 rames, soit, les trois dernières rames de type Sud-Est non rénovées (n° 84-98 et 101), d’une rame Réseau domestique (n° 553) ainsi que de 15 rames Atlantique. Le maintien de la flotte au même niveau global est dû à l’intégration de 14 rames neuves EuroDuplex RGV 2N 3 UFC. C’est en interne à cette flotte que les choses ont bougé. Les principaux mouvements observés sont repris dans les observations annexées à l’inventaire du parc TGV au 3 janvier 2018.