Le roi du Maroc, Mohammed VI, et le président français, Nicolas Sarkozy, ont donné jeudi 29 septembre à Tanger le coup d’envoi des travaux du train à grande vitesse qui reliera Tanger à Casablanca en 2015. Nicolas Sarkozy était notamment accompagné d’Eric Besson, ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, Thierry Mariani, ministre chargé des Transports, Pierre Lelouche, ministre chargé du Commerce extérieur et Guillaume Pepy, président de la SNCF.
Le TGV marocain, qui circulera à 320 km/h, doit faire passer la durée du trajet entre Tanger et Casablanca de 5 heures 45 à 2 heures 10. Le coût d’ensemble du projet atteint 3,3 milliards d’euros. La France finance pour moitié ce projet, l’autre moitié est financée par le Maroc et certains pays du Golfe, notamment l’Arabie saoudite, le Koweït et le Qatar. Les Allemands ont mis leur veto à un prêt de la Banque européenne d’investissements, en raison de l’absence d’un appel d’offres non lié qui aurait permis aux entreprises allemandes de concourir. Dans le cadre de ce contrat, Alstom a vendu 14 rames de non nouveau TGV Duplex, pour un montant de 400 millions d’euros.
Selon le président de l’Office national des chemins de fer marocain (ONCF), Mohamed Rabie Khlie, cité par l’AFP, le nombre de passagers du train au Maroc passera « de 32 millions en 2010 à 50 millions en 2015 ». Cependant, indique Rue 89, « beaucoup se posent la question de l’utilité d’une telle ligne […] dans un pays où le pouvoir d’achat de l’immense majorité de la population l’exclura des prix des billets du TGV, même fortement subventionnés comme ça sera le cas ».
La SNCF et l’Office national des chemins de fer marocain (ONCF) ont signé le 29 septembre un protocole d’accord pour la création d’un institut de formation aux métiers ferroviaires. « Cet institut sera basé au Maroc et accompagnera le développement d’un savoir-faire commun pour les exploitations nationales et au plan international », soulignent les deux parties dans un communiqué. Cet institut, dont les contours doivent être finalisés au premier semestre 2012, proposera des formations sur la maintenance, les services aux clients et l’exploitation, en particulier la conduite des trains. Il devra être opérationnel lors de la mise en service du train à grande vitesse marocain.
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ValiderPar : La Vie du Rail