Une nouvelle réforme est engagée par Fret SNCF pour améliorer son service combiné sur le marché domestique, où il faut reconquérir la confiance des chargeurs, et à l’international, en fort développement en Europe du Nord et centrale.
L’activité combiné de Fret SNCF, alias Combi Express, est de 12 000 trains par an. Elle est nationale à 40 % et internationale à 60 %. Elle connaît de nouveaux développements. En tant que tractionnaire, Fret SNCF travaille avec des commissionnaires des transports, filiales du groupe SNCF, des autoroutes ferroviaires et des opérateurs du combiné (Kombiverkehr, IFB, Hupac, Cemat, Novatrans…) extérieurs, dans le cadre de contrats de différents types. Vis-à -vis des autres EF (TI, B Logistics, CFF, Renfe…), Fret SNCF peut être en cotraitance, en sous-traitance, ou encore agir sous sa seule responsabilité, parfois en relation avec les entités européennes SNCF Captrain. De manière générique, le transport combiné est en concurrence frontale avec la route pour ce qui est des délais d’acheminement, de la qualité de service et des tarifs. Plus spécifiquement, le prix du gazole mais aussi l’abandon de l’Écotaxe, les récentes diminutions des aides publiques « au coup de pinces » et le non-respect persistant de certaines règles dans le domaine du cabotage routier sont autant d’entraves à son développement en France. Pour sa part, la montée en puissance des autoroutes ferroviaires apporte plus un complément – une solution est mise à disposition pour les semi-remorques non préhensibles, largement majoritaires – qu’elle ne génère une concurrence insurmontable pour le combiné. En effet, celui-ci est avant tout limité en France aux caisses mobiles et aux conteneurs. En revanche, l’insuffisance en platesformes intermodales performantes constitue un écueil persistant. Des zones stratégiques comme la Région parisienne et Rhône-Alpes ont des chantiers à saturation. À ce titre, Fret SNCF parle volontiers de situation critique : la demande est forte, mais