L’incident de trop : 7 heures de retard pour l’Intercités de soirée reliant Paris à Clermont- Ferrand le 19 janvier dernier. Le ministre a sommé la SNCF de trouver des solutions en rappelant que l’État, autorité organisatrice des Intercités, investit 1,2 milliard d’euros sur cette ligne. Au programme, des rénovations de la voie et l’acquisition de nouvelles rames commandées à CAF. Mais, si tout va bien, elles n’arriveront que fin 2025 en même temps que pour Paris – Limoges – Toulouse. Pour un remplacement total des voitures Corail fin 2026.
Deux ans d’attente, c’est trop long. D’où ce plan d’action présenté le 23 février. Trois objectifs : les grands retards supérieurs à une heure, la réactivité et les causes externes.
L’un des points faibles est le matériel : les locomotives BB 22200 et 26000 ou les voitures Corail ont entre 30 et 40 ans. Notons qu’en 2023, le parc global dédié à Intercités s’est étoffé de 10 locomotives BB 22200 récupérées de TER Centre. Depuis 2021, le parc est en cours de fiabilisation au niveau des disjoncteurs et batteries. Le télédiagnostic se développe pour mieux maîtriser les dérives de composants avant l’incident.
Précisons que la durée du trajet le plus court est actuellement de 3 heures 12 minutes par le service d’Intercités entre Paris-Bercy et Clermont-Ferrand.
Rappelons que cette ligne connaît en effet une situation difficile depuis de nombreuses années.
Selon SNCF Voyageurs, les lignes Intercités citées comme les « pires » sont celles qui parcourent « des distances très conséquentes » avec une fréquence très régulières.
Un problème de locomotive a de nouveau provoqué un gros retard sur l’une des pires lignes ferroviaires de l’Hexagone.