Avec 700 millions d’euros de manque à gagner chaque année, IdFM a décidé de prendre le problème de la fraude à bras le corps. 8 % des voyageurs en moyenne ne paient pas leur voyage, avec des disparités importantes selon les modes, les réseaux ou encore les zones géographiques. Dans le métro, c’est la station Château-Rouge qui arrive en tête avec plus de 17 % de fraudeurs. Sur les tramways, le taux de fraude tourne autour de 11 %, avec une pointe sur le T 1 à 25 %, suivi du T 5 (24 %) et du T 11 (14,5 %). Sur le Transilien, les lignes B, H et D sont à quasi-égalité autour de 12,5 %.
Le nouveau plan de lutte lancé mifévrier prévoit une batterie d’actions, dont la première, entrée en vigueur en décembre dernier, permet de vérifier les adresses des personnes verbalisées. Un contrôle qui sera effectué en temps réel d’ici l’été. En parallèle, la brigade des Transports mise en place par IdFM (en plus des contrôleurs des différents exploitants) verra ses effectifs passer de 50 à 100 agents durant l’année.
Mais la mesure phare vise à effectuer, dans les secteurs les plus fraudés, des opérations multiples de « contrôles continus » avec 50 équipes par jour (en plus des contrôles sur le reste du réseau IdFM) à toute heure et en tous lieux, sur un temps prolongé. En parallèle, une campagne de communication permettra de rappeler l’existence de tarifs sociaux ou adaptés.