Les chantiers de la liaison transfrontalière Lyon-Turin progressent. Outre la construction du tunnel de base, l’interconnexion ferroviaire de Saint-Jean-de-Maurienne prend forme.
Longue de 270 km, la liaison transalpine Lyon-Turin est partie intégrante du corridor européen Lisbonne – Kiev. Approuvé par plusieurs traités bilatéraux France-Italie, le projet se décompose en plusieurs sections distinctes : les voies d’accès au tunnel de base, et le tunnel de base proprement dit.
Les interconnexions : des avancements divers
La section d’accès italienne relie Orbassano à Suse. Sous maîtrise d’ouvrage RFI, sa construction est en cours, et la mise en service de cette section aura lieu en même temps que le tunnel de base.
Côté français, le cheminement a été semé d’embûches. Long de 120 km, la section s’étend de Grenay à Saint-Jean-de-Maurienne et traverse 66 communes. Après moult atermoiements, le scénario dit « Grand gabarit » a été retenu pour les voies d’accès françaises début décembre 2024. Les études d’avant-projet détaillé ont également été lancées par SNCF Réseau à cette même échéance pour trois ans.
De Grenay (où elle se connecte à la LGV Rhône-Alpes et à la ligne conventionnelle depuis Lyon) à Avressieux, la ligne est mixte voyageurs-fret. Elle rencontre trois ouvrages d’art majeurs : les tunnels de Ruy-Montceau (7 km), Sainte-Blandine (2 km) et La Bâtie- Montgascon (7,5 km). À Avressieux, un raccordement sera construit pour atteindre Chambéry. Le reste de la ligne sera dédié fret jusqu’à Saint-Jean-de-Maurienne. Le reste de la section comporte trois tunnels de grande longueur : La Chartreuse (24,7 km), Belledonne (19,7 km) et Le Glandon (9,5 km). Avec cette nouvelle impulsion, il est espéré que la mise en service de cette section ait lieu en 2043, soit 10 ans après la mise en service du tunnel de base. Le coût de construction est estimé à près de 7,2 milliards d’euros, dont près de la moitié est susceptible de provenir de fonds européens.