Depuis la promulgation de la loi sur les Services express régionaux métropolitains fin décembre 2023, plus d’une trentaine de projets de RER métropolitains ont été présentés en France par des agglomérations grandes ou moyennes, dont dans la région Nouvelle-Aquitaine ceux concernant le RER métropolitain de Bordeaux, le RER basco-landais, le RER pyrénéen et celui de Limoges en cours d’élaboration.
Le projet de RER métropolitain Bordeaux Métropole I Gironde I Nouvelle-Aquitaine (RERM) est porté par la région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole, le département de la Gironde et l’État, en partenariat technique avec SNCF Réseau, SNCF Voyageurs et SNCF Gares & Connexions. Dès 2020, l’offre ferroviaire, avec parfois de nouveaux horaires, avait été augmentée sur les trois lignes 41U Libourne – Bordeaux- Saint-Jean – Arcachon, 42 Bordeaux- Saint-Jean/Pessac - Macau - La Pointe-de-Grave, et 43U Saint- Mariens - Saint-Yzan – Bordeaux- Saint-Jean – Langon, du futur RER métropolitain de Bordeaux.
Par ailleurs la ligne Libourne – Arcachon a été diamétralisée supprimant en semaine pour les clients de 32 TER le changement éventuel de train en gare de Bordeaux- Saint-Jean. Ces trois lignes d’une longueur cumulée d’environ 300 km, desservent 54 gares, dont 15 dans la métropole bordelaise. Près de 1,2 million d’habitants résident à moins de 20 min en voiture des gares desservies.
Rappelons que ce projet est sous maitrise commune SNCF Réseau (travaux ferroviaires), SNCF Gares & Connexions (création des haltes) et Bordeaux Métropole (pôles d’échanges multimodaux). Le projet en question est financé par l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, Bordeaux Métropole et le Département de la Gironde.
Notons qu’à ce stade de définition du projet, le budget prévisionnel pour les deux lignes Libourne–Arcachon et Langon-Saint-Mariens/Saint-Yzan ainsi que la section Bordeaux/Pessac-Macau de la ligne du Médoc est évalué à 390 M€ (conditions économiques 2020) pour le volet infrastructures ferroviaires (comprenant notamment la création des 2 haltes), auquel il convient d’ajouter environ 90 M€ pour l’acquisition de matériels roulants supplémentaires pour assurer l’augmentation de desserte. Une enveloppe complémentaire de 200 M€ est prévue pour les besoins en aménagements d’infrastructures et en matériels roulants de la ligne du Médoc au nord de Macau, dont la programmation doit encore être précisée.
Précisons que les Services Express Métropolitains (SEM), Services Express Régionaux Métropolitains (SERM) ou RER Métropolitains (RERM) sont des projets avant tout ferroviaires visant à développer une offre comparable à celle d’un transport urbain autour d’une dizaine de grandes métropoles françaises. Ils doivent en outre s’appuyer sur les cars express et le vélo, et peuvent avoir un volet relatif au covoiturage. Ces services express métropolitains, issus d’un rapport de la SNCF de 2020 doivent favoriser les déplacements en train, dans l’optique d’en doubler la part d’ici à 2030, pour notamment décarboner les transports et offrir plus d’alternatives à l’automobile.
Rappelons qu’Euskotren Trena est le nom du réseau de trains de banlieue de l’entreprise publique basque Eusko Trenbideak S.A. desservant principalement le Pays basque espagnol. Sous la marque Euskotren Trena, l’entreprise Eusko Trenbideak S.A. exploite le métro de Saint-Sébastien avec un arrêt en Pays basque français à proximité de la gare d’Hendaye, ainsi qu’un réseau de 181 km de lignes de chemin de fer à voie métrique. Elle exploite également deux réseaux de tramway (sous le nom Euskotren Tranbia) et un funiculaire. Son activité s’étend aussi à des lignes d’autobus.