Après les débuts, l’expansion du noeud de Vierzon et son activité jusque dans les années 80 dans le numéro précédent de Rail Passion, passons à son évolution récente, et aux importants travaux qui viennent de s’y engager. Les profondes modifications en cours tombent à point nommé pour accueillir au mieux les futures rames Oxygène CAF sur les trains Intercités de l’axe Paris – Limoges – Toulouse, et pour améliorer en profondeur l’exploitabilité de cette gare et la circulation des trafics.
Les modernisations encerclent la gare de Vierzon à partir de la fin des années 90, elle reste toujours un îlot de technologies anciennes, avec inflexion de l’activité voyageurs.
Les années ultérieures à la fermeture du triage bénéficient de l’engagement ferroviaire de la région Centre, dont la nouvelle dynamique est à l’époque à la pointe du volontarisme ferroviaire au sein des régions françaises.
En septembre 1997, la section Vierzon – Bourges est électrifiée en 1 500 V continu pour permettre d’utiliser les engins monocourant encore nombreux à l’époque (CC 6500, BB 7200/9200-9300 sur les trains Grandes Lignes, et Z 5300/7300 sur les TER Centre). Ceci est à la fois néfaste et bénéfique à Vierzon, en augmentant la desserte Paris – Bourges de deux à quatre AR (1), mais en reportant à Bourges les manoeuvres d’ajout/retrait des deux AR en tranche directe Paris – Montluçon. Vierzon ne devient plus qu’une gare de passage des trains Paris – Bourges – Montluçon et voit disparaître tout relais de traction voyageurs.
En matière de TER, l’offre jusque-là assez réduite, avec souvent trois à quatre AR quotidiens, notamment vers Orléans et Châteauroux, est progressivement fortement développée avec diamétralisation des missions vers Bourges et Châteauroux, sous l’impulsion de la politique menée par les différentes majorités de la région Centre de 1994 à 2014. Les fréquences et matériels sont profondément rénovés, avec l’éradication des poussifs X 4300, des inconfortables Z 5100, et des Z 5300 dans un second temps. L’augmentation générale d’activité est globalement très bénéfique pour Vierzon et la charge de travail de son dépôt. La gare conserve l’origine-terminus de quelques missions, notamment vers Orléans, Bourges et Châteauroux.
La branche Montluçon est toujours rabattue par le petit raccordement ouest de Pont-Vert pour les correspondances à Vierzon sur l’axe Paris – Limoges – Toulouse (PaLiTo), passé en matériel Téoz avec BB 26000.