Sur la base d’un rapport du Conseil d’orientation des infrastructures et d’un plan d’avenir présentant plusieurs scénarios pour améliorer l’offre de transports, la Première ministre, Élisabeth Borne, a notamment annoncé un investissement de 100 milliards d’euros à l’horizon 2040 dans le ferroviaire.
C’est la bonne nouvelle qui est tombée le 24 février dernier lorsque le Conseil d’orientation des infrastructures (COI) a remis son rapport à la Première ministre, Élisabeth Borne. L’État présente donc un plan de 100 milliards d’euros d’ici à 2040 pour le ferroviaire. La priorité serait donnée au réseau ferroviaire et aux trains du quotidien.
Ce troisième rapport du COI, structure émanant de la loi d’orientation des mobilités (LOM) de fin 2019, présente une réflexion éclairée sur le ferroviaire mais il y a aussi un volet pour les routes et le fluvial ; par contre, l’aérien qui n’était pas dans la lettre de mission n’apparaît quasiment pas. La commande portait sur un éclairage des décisions à prendre pour deux quinquennats (2023-2032) mais compte tenu du temps long nécessaire au ferroviaire, les réflexions se sont étalées sur 20 ans (2023-2042). Le COI ne décide pas mais donne un outil de réflexion pour le gouvernement qui rendra les arbitrages et la législation correspondante.
Le rapport propose trois scénarios : le scénario 1 calé sur le cadrage budgétaire dans la continuité de la LOM ne répond pas aux objectifs, le scénario 3 très ambitieux donnant priorité à l’infrastructure et accélérant les grands projets ferroviaires et routiers et bien sûr un scénario 2 médian dépassant de 50 % l’enveloppe de départ. Celui-ci, appelé « planification écologique », chiffré à environ 85 milliards d’euros pour la période 2023-2027 et 90 milliards sur la période 2028-2032, est le scénario retenu. Selon David Valence, président du COI, il permet « des efforts croissants pour les modes décarbonés, il donne priorité aux réseaux existants, structurants pour la vie des gens ».