La réforme des acheminements marchandises mise en place sur le réseau SNCF en 1949 passe par la création des :
• régime accéléré (RA) pour les transports d’animaux vivants, produits de la pêche et ostréicoles, fruits, légumes, automobiles, colis de détail pour lesquels une halle mécanisée est construite à Angers-Saint- Laud. Les trains de l’espèce limités à 90 km/h sont gérés par les triages du Mans (ex-plateau du Maroc), Rennes-Saint-Hélier, Nantes-État ;
• régime ordinaire (RO) pour toutes les autres marchandises non urgentes par les triages du Mans, Nantes-Blottereau et Rennes. Les trains complets transportant des produits miniers, chimiques, de carrière et des hydrocarbures sont également limités à 60 km/h et ne transitent pas par les triages. Parmi eux figurent le minerai de fer de Rougé, Noyant-la-Gravoyère, Chazé (ligne de Craon à Chazé-Henry) vers la Belgique via Le Mans, Trappes, Tergnier, de charbon de Faymoreau, de produits métallurgiques pour La Basse-Indre-Saint-Herblain, les chantiers navals de Saint-Nazaire, d’essence depuis la raffinerie de Donges reconstruite en 1948 après sa destruction par l’armée allemande, d’agrégats du bassin de Thouars à Saint-Varent et La Meilleraie vers Saumur, Saint-Pierre-des-Corps.
Le viaduc de la Rance sur la voie unique Lison – Lamballe est le dernier rendu à la circulation le 1er juillet 1950 avec une arche en béton de 94 m.
Dans les années 50, dans le cadre de la reconstruction d’après-guerre, la réhabilitation et l’électrification du réseau ferroviaire français, qui a perdu 20% de ses moyens, était l’une des priorités de la SNCF. Il fallait également former de nouveaux apprentis pour répondre aux besoins de main d’œuvre. Reste à améliorer la vitesse des trains en travaillant sur la modernisation du système roue-rail. Ce fut le début d’une aventure ferroviaire progressive pleine de créativité, de travail acharné et d’inspiration.