Dans notre précédent article, nous avons évoqué la révolution industrielle réalisée par Siemens en développant les Vectron. Une révolution en cache souvent une seconde, cette fois-ci, le constructeur a réussi l’exploit, dans un temps record, de surmonter les réglementations et autres contraintes bureaucratiques ainsi que techniques pour faire autoriser les Vectron dans 20 pays européens.
L’Europe s’organise
Dans le cadre de la politique européenne d’harmonisation du réseau ferroviaire du continent, l’Union européenne crée le 29 avril 2004 l’Agence ferroviaire européenne (European Railway Agency, ERA) en France, plus exactement à Valenciennes et à Lille.
Cette agence intra-européenne a pour charge d’harmoniser la réglementation technique et les règles de sécurité nationales des États membres, tout en incorporant les nouvelles directives et législations votées par la Commission et le Parlement européens. Au fil des années et des réformes, les compétences et l’expertise de l’ERA s’étendent.
En 2016, dans le cadre de l’approbation du quatrième paquet ferroviaire, l’organe est renommé Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (European Union Agency for Railways, EUAR) et ses compétences sont élargies.
L’EUAR devient un partenaire majeur et incontournable entre d’un côté les fabricants industriels et de l’autre, les gestionnaires d’infrastructures et les compagnies ferroviaires exploitantes.
Spécifications techniques d’interopérabilité (STI)
Jusqu’à présent pour homologuer une locomotive dans plusieurs pays, le constructeur devait réaliser toutes les démarches pour chacun des pays concernés.