Pour l’amélioration de la ponctualité des lignes normandes en liaison avec Paris, la Normandie s’investit avec l’État dans un projet de construction d’un saut-de-mouton à Paris-Saint-Lazare. À leur entrée dans la capitale, les trains normands seraient ainsi directement dirigés vers les voies longues, sans entrer en concurrence avec les circulations du Transilien orientées, elles, vers un autre groupe de voies.
Marre d’attendre des améliorations de la qualité de service des lignes normandes en liaison avec Paris. Le président de la région, Hervé Morin, souvent remonté contre la SNCF, vient de faire avancer un projet de pont à proximité de la gare Saint-Lazare, notamment en finançant la part des études incombant à la région Île-de-France et en assurant le montage financier du projet avec l’État.
Depuis l’origine, l’accès à cette gare parisienne se fait par des tubes de deux voies appelés «groupes» et irriguant chacun ensuite une partie de cette banlieue nord-ouest. Les deux lignes normandes majeures en provenance de Caen – Cherbourg d’une part et Rouen – Le Havre d’autre part se rejoignent en gare de Mantes-la-Jolie puis filent vers Paris en empruntant les voies du groupe V en passant par Poissy, La Garenne-Colombes et Asnières. Ces circulations s’insèrent donc dans celles de Transilien sur tout ce parcours terminal.
Avec ces groupes bien séparés, l’arrivée sur Paris pourrait n’être qu’une formalité. Mais la gare Saint-Lazare n’a pas pu pousser les murs. Toutes les voies à quai, en particulier celles dans le prolongement du groupe V, ne sont pas aptes à recevoir des compositions longues. En particulier, les voies 20 et 21 sont limitées à 208 m utiles; la voie 22 à 318 m les voies 23 et 24 à 340 m et les voies 25, 26 et 27 à 364 m.