Dans un mois, la nouvelle gare TGV Montpellier-Sud-de-France, située sur le contournement Nîmes – Montpellier, sera livrée. À l’été 2018, la seconde gare de Montpellier recevra ses premiers voyageurs dans un espace résolument moderne appelé à devenir un pôle multimodal majeur au cÅ“ur d’un nouveau quartier.
En décembre 2017, le contournement Nîmes – Montpellier entrera en service. Cette nouvelle ligne à grande vitesse prend naissance à Manduel, dans les faubourgs de Nîmes, et se prolonge jusqu’à Saint-Jean-de-Védas, à l’ouest de Montpellier. L’infrastructure, d’environ 75 km, aura la particularité d’être empruntée par des convois frets et voyageurs pouvant circuler à 120 km/h pour les premiers et 220 km/h pour les seconds (vitesse qui pourra être portée à 300 km/h moyennant l’installation de l’ERTMS 2). Au-delà de Montpellier, il manquera encore une longue section jusqu’au nord de Perpignan pour assurer des liaisons Paris – Barcelone (et Madrid) à grande vitesse. L’objectif du raccordement est de gagner 20 min sur Paris – Montpellier, plaçant la relation sous la barre des 3 heures. Dans le même temps, les convois de fret seront détournés sur la nouvelle LGV, évitant les centres-villes de Nîmes et Montpellier tandis que l’offre des TER sur la ligne classique devrait à terme augmenter de 30 % grâce aux sillons libérés. À ce titre, des travaux ont déjà été réalisés pour mettre en service des TER origine-destination Lunel – Sète.
Le contournement Nîmes – Montpellier a été réalisé en partenariat public-privé (PPP), confié en juin 2012 au groupement OC’Via pour 25 ans avec pour objectif une mise en service fin 2017. Malgré sa faible longueur, le débat public en 2009 retient le principe de la construction de deux gares TGV, à l’est de Nîmes dans le secteur de Manduel et à Montpellier au sud du quartier d’Odysseum, près de l’aéroport. Le calendrier de ces deux nouvelles gares n’est pas identique, celle de Montpellier sera mise en service dès 2017 en même temps que le contournement, alors que Nîmes attendra 2020. La raison officielle de ce décalage étant de permettre à RFF (puis SNCF Réseau) de réaliser les études et les procédures d’enquêtes nécessaires en parallèle à celles du projet d’aménagement de Nîmes Métropole. Il est vrai que l’implantation de cette nouvelle gare est complexe, construite à la croisée de plusieurs lignes classiques et à grande vitesse.