À l’issue des annonces gouvernementales du 19 février 2016, des précisions importantes ont été apportées à la vision des dessertes IC, qui ont toujours beaucoup de difficultés à trouver leur voie entre les TGV et les TER. Il y aura des heureux et des mécontents. Mais la feuille de route de l’État a mis fin au suspense.
L’histoire récente des Intercités, nom commun pour désigner les Trains d’équilibre du territoire, est un vrai feuilleton (que Rail Passion a suivi pour vous dans les nos 211, 212, 214 et 216). Tout commence par un rapport de la Cour des comptes début 2015 qui tacle sans ménagement la pseudo-réforme de 2010 quand l’État se désigne autorité organisatrice. La convention passée avec la SNCF ne change rien à l’aspect économique de ce dossier. Le déficit d’exploitation, de 210 millions en 2011, passe à 330 millions en 2014 et devrait atteindre plus de 400 millions en 2016. La fréquentation a baissé de 20 % depuis 2011. Certains diront qu’avec une desserte et des horaires aussi médiocres qu’inadaptés ce n’est pas étonnant. Aujourd’hui, le nombre de voyageurs est de 100 000 en moyenne par jour, soit 32 millions par an, contre 35 en 2011. Si le taux de remplissage moyen des Intercités est de 50 %, il y a des disparités importantes selon les lignes (plus de 70 % à moins de 30 %). Le chiffre d’affaires, de l’ordre d’un milliard en 2015, baisse lui aussi de 5 à 6 % par an depuis cinq ans. Pour financer ces trains, la SNCF puise dans les bénéfices du TGV.
Mais ce dernier n’est pas au meilleur de sa forme. Pour la Cour des comptes, il faut revisiter cette convention, ce qui passe par une remise à plat des dessertes associée à une amélioration des services (vitesse, qualité du matériel, tarification, etc.). Scène de quai à Paris-Saint-Lazare au départ d’un Intercités Basse-Normandie pour Cherbourg (7 août 2007). Paris – Caen – Cherbourg est un axe structurant pour lequel un appel d’offres de nouveau matériel va être passé, en réflexion avec la région Normandie. Trains Intercités : l’avenir se dévoile un peu plus À l’issue des annonces gouvernementales du 19 février 2016, des précisions importantes ont été apportées à la vision des dessertes IC, qui ont toujours beaucoup de difficultés à trouver leur voie entre les TGV et les TER. Il y aura des heureux et des mécontents. Mais la feuille de route de l’État a mis fin au suspense. Le rapport parle déjà de lignes structurantes, de report sur les TER et de suppressions.