Halte provisoire depuis plus de 40 ans, la gare de Nanterre-Université devient un pôle multimodal. Le 17 décembre 2015, de nouvelles installations, dans une gare commune RATP-SNCF, remplacent les anciens équipements, inadaptés, au coeur d’un quartier en restructuration.
Placée sur la ligne de Saint- Germain-en-Laye, la première de la Région parisienne, la halte de La Folie est à l’origine destinée à desservir les ateliers aéronautiques de l’armée. Quelques baraquements en bois vont longtemps constituer l’essentiel des installations de la halte. L’arrivée de l’université des lettres, sur les anciens terrains militaires, à partir de 1964 va donner une nouvelle vie à la station, qui prend le nom de La Folie-Complexe-Universitaire. La gare, pour autant, ne va pas connaître de modifications im – portantes jusqu’à la reprise de la ligne de Saint-Germain par le RER en 1972. C’est à hauteur de La Folie que la nouvelle branche du RER en provenance de Nanterre- Préfecture se raccorde à l’ancienne ligne SNCF de Saint-Germain. Cet embranchement (à l’origine à voie unique), en rampe et forte courbe, a été établi à titre provisoire pour permettre l’acheminement du matériel nécessaire au chantier du RER. À partir de 1969, il est placé sous caténaires pour permettre la circulation des nouvelles rames MS 61 vers l’atelier de Rueil.
Cette jonction de service est appelée à disparaître après la mise en service d’une nouvelle liaison à partir de Nanterre-Préfecture, au profil moins rude, sur laquelle la vraie gare de Nanterre, dite « gare P », doit être établie. Malgré les plans d’origine, seuls 700 m de galerie seront effectivement creusés, et c’est le raccordement provisoire qui va être utilisé en exploitation par le RER. Pareillement, la halte de La Folie va venir remplacer la « gare P » de Nanterre, qui ne verra jamais le La nouvelle jour. La Folie-Complexe-Universitaire devient ainsi Nanterre- Université à la reprise par le RER en 1972. Les installations vont s’étoffer, mais la gare reste dotée d’un BV provisoire, une structure légère posée au-dessus du faisceau des voies. Le bâtiment est doté de deux halls distincts, SNCF et RATP qui desservent les trois quais par des passerelles métalliques. La correspondance RATP SNCF s’effectue par le BV, de même que par un souterrain établi à l’autre extrémité des quais. La gare, qui est reliée à l’université par une rampe pour piétons, assure également la jonction vers le boulevard des Provinces-Françaises et son quartier d’habitation. Une partie du site contiguë à la gare abrite le parc des services techniques du RER. Depuis la reprise de la branche de Saint- Germain par la RATP, la gare marque la limite d’exploitation des trains de la banlieue Saint- Lazare, qui y sont désormais terminus. Depuis la mise en service de la branche de Cergy, en septembre 1985, certains trains poursuivent vers la ville nouvelle aux heures de pointe en complément de la desserte RATP.